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Revue de presse

Italie: Au nom de la sécurité, l’appel aux patrouilles citoyennes

publié le 22/02/2009 Lire l'article du Temps

Après avoir déployé l’année dernière des militaires dans les rues de grandes villes, Silvio Berlusconi a adopté un décret qui réglemente les rondes nocturnes de citoyens. Inquiétude de la gauche et de l’Eglise catholique

Le chef de l’Etat Giorgio Napolitano a émis des réserves. Une grande partie de l’opposition de gauche s’est inquiétée d’une dérive sécuritaire. Même le président (Alliance nationale) de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, a fait part de ses doutes mettant au passage en garde sur les risques de faire un amalgame entre délinquance et immigration. Malgré tout, le gouvernement de Silvio Berlusconi a approuvé vendredi en Conseil des ministres un décret-loi qui légitime et légalise les «rondes» nocturnes de citoyens au nom de la protection des individus et des biens.

Après avoir déployé au printemps dernier 3000 militaires dans les rues des grandes villes de la Péninsule et alors que l’Italie est déjà le pays européen qui connaît le plus grand nombre de policiers par habitant, le cabinet Berlusconi a voulu à travers cette mesure donner une réponse forte au sentiment d’insécurité de la population à la suite notamment de récents cas de viols, à Rome et à Bologne, commis par des étrangers. Le texte précise que les «volontaires pour la sécurité» ne seront pas armés. «Ils seront uniquement équipés de portables et de talkies-walkies», a insisté le ministre de l’Intérieur, Roberto Maroni, lequel a déclaré il y a quelques semaines qu’il fallait «faire preuve de méchanceté à l’égard des clandestins». Son parti, la Ligue du Nord, organise depuis des années et en dépit des polémiques, des rondes nocturnes de citoyens, principalement dans le nord-est du pays. Selon lui, la légalisation des patrouilles apportera une aide précieuse aux efforts de la police.

Le gouvernement Berlusconi a précisé que les rondes seront strictement encadrées puisqu’elles seront placées sous le contrôle des maires et des préfectures de police. Une partie de la gauche redoute néanmoins que la multiplication des groupes de volontaires ne provoque des débordements et ne rende la situation explosive. D’autant que les actes racistes et les «raids» expéditifs se multiplient. La semaine dernière, à la suite de l’agression d’un couple d’adolescents romains et du viol de la jeune fille par deux jeunes Roumains dans un parc de la capitale, des inconnus ont pris d’assaut un bar fréquenté par des étrangers. Au printemps dernier, ce sont des camps de nomades qui avaient été attaqués et incendiés dans la banlieue de Naples.

Echirolles: Visite de quartier aux Essarts

publié le 18/02/2009 Lire le papier de Cité Echirolles

Sur le terrain dans un premier temps, puis à la Butte pour débattre autour de projets et de questions spontanées. Élus et habitants se sont rencontrés pour parler du quotidien et de l’avenir.

De passages éclair en vives discussions selon les secteurs traversés et les problématiques évoquées, la visite des Essarts a eu le mérite de n’évincer aucun sujet du quotidien. C’est la grande vertu de ces rendez-vous dans les quartiers où se confrontent librement les sentiments et commentaires tant des habitants, que des élus et techniciens. Circulation excessive rue de Bretagne, sécurisation du périmètre de l’espace sportif à Saintonge, accès des personnes handicapées à l’allée d’Anjou, stationnements sauvages de voitures au cœur de Saintonge ou le long de l’allée du Limousin, vidéoprotection allée du Maine et place de la Convention, commerces de proximité en difficulté, incivilités et délinquance, rapports intergénérationnels, amélioration d’espaces publics…

"Chacun doit prendre conscience de ses propres responsabilités."

Les constats et analyses échangés ont rappelé la nécessité “du travail de fond partagé”. En préambule du débat à La Butte, le maire Renzo Sulli s’est livré à une véritable pédagogie de la participation. “Chacun doit prendre conscience de ses propres responsabilités. La Ville développe ses politiques, améliore ici ou là en fonction des priorités et des moyens, mais vous avez votre rôle à jouer. Nous devons ensemble trouver les meilleures solutions pour qu’elles soient comprises et acceptées par le plus grand nombre. N’attendons pas que la colère monte éventuellement, je vous engage à être présents et à participer régulièrement aux groupes et réseaux où s’élaborent des projets, des décisions.” Les premiers quartiers de la Ville Neuve “ne sont pas délabrés ni en manque d’équipements ou de dispositifs, saisissez-vous en”, a insisté le maire. Ainsi la gestion urbaine et sociale de proximité (GUSP), en œuvre aux Essarts depuis 2005, devient un laboratoire à idées pour améliorer collectivement l’environnement et le vivre ensemble.

Pauvreté comment faire face ?

publié le 18/02/2009 Lire les articles de Sciences Humaines

Aujourd’hui, plus que jamais, il est impossible de considérer la pauvreté comme le fait d’individus inadaptés. Si l’histoire montre qu’elle a connu de multiples visages, la crise donne à la question de la pauvreté une tragique actualité. Travailleurs pauvres, SDF, étudiants démunis ou tout simplement ménages peinant à joindre les deux bouts, tous doivent affronter la misère au quotidien. Et si les politiques publiques ont contribué à endiguer le phénomène, elles peinent désormais à le résorber. Le RSA y parviendra-t-il ? En attendant, certains prônent les vertus de la pauvreté contre l’inflation des besoins dans nos sociétés marchandes…

Anatomie de la pauvreté

Il n’existe aucune définition universelle de la pauvreté : en la matière, tout est affaire de convention. Mais quel que soit le critère retenu, toutes les enquêtes montrent que, contrairement à une opinion répandue, nous n’assistons pas à une explosion de la pauvreté en France. Simplement, depuis dix ans, elle stagne après avoir fortement baissé au cours des années 1970-1980. Les comparaisons internationales montrent que la France occupe globalement une position médiane au sein des pays occidentaux, derrière les pays scandinaves mais loin devant les États-Unis, qui restent le pays développé le plus inégalitaire.

733 €

C’est le seuil de pauvreté officiel, en France, pour une personne seule (année 2006). Il correspond à 50 % du revenu disponible (après impôts et transferts sociaux) médian. Ce seuil s’élève à 1833 € pour un couple avec deux enfants de plus de 14 ans.

33%

C’est le taux de pauvreté des familles monoparentales. Ce taux atteint 68 % quand le parent est une mère inactive. Le taux de pauvreté des couples actifs avec un enfant est de 4,4 % ; chez ceux qui ont trois enfants ou plus, il atteint 10,4 %.

60%

C’est le nombre de Français qui en octobre 2008 estimaient possible qu’eux-mêmes ou un de leurs proches se retrouvent un jour dans la rue, contre 48 % en novembre 2007. 86 % d’entre eux considèrent qu’il « peut arriver à n’importe qui de tomber dans la pauvreté au cours de sa vie », contre en moyenne 62 % des habitants de l’Union européenne.

…à suivre sur Sciences humaines.com

Paris : la paix du XVe troublée

publié le 17/02/2009 Lire l'article de Cécilia Gabizon sur lefigaro.fr

Le tranquille quartier autour du métro Dupleix, qui a connu une flambée de violence au mois de décembre, vit dans un climat pesant sur fond d’antagonismes sociaux.

Paris XVe, 22h33, rue Daniel-Stern, à quelques encablures du Champs de Mars, un habitant de ce quartier cossu érigé dans les années 1990 sur le terrain d’une ancienne caserne militaire, près du métro Dupleix, témoigne : «Une cinquantaine de personnes se poursuivaient en poussant des hurlements qui ont réveillé tout le quartier.» Des bâtiments impeccables, élégants, des allées piétonnes, des logements privés et 500 en HLM. L’idéal de la mixité sociale, terni ce soir-là : c’était le 6 décembre. Car ce sont bien des enfants du quartier qui matraquent d’autres gaillards, sans que l’on puisse vraiment distinguer qui sont les assaillants.

Depuis les balcons qui surplombent ce déchaînement de violence, les voisins hurlent : «Appelez la police». Neuf personnes «massacrent un homme à coups de pied pendant près de trente secondes». Une silhouette, dont la capuche blanche luit dans l’obscurité, s’acharne avec une barre de métal sur un corps qui restera inanimé. Puis un «y’a les flics» retentit. Les bandes se dispersent, «sans même prendre la peine de courir». Il est 22 h 45. La bataille a duré dix minutes. Mais cette flambée a marqué les riverains.

Éric Brabois, dynamique célibataire, forme alors le Collectif Dupleix, espérant ainsi mobiliser les habitants et alerter le maire.

…/…

Face à ces éruptions, si Éric Brabois envisage de quitter le quartier pour une «résidence surveillée», la plupart des habitants relativisent et parlent d’«incidents». «C’est pas le Bronx ici ! Je n’ai jamais éte embêté. La vie est tout à fait agréable», explique Colin, 39 ans. Les quelques têtes brûlées qui semblent refuser toutes les règles ne disent qu’une bribe de l’histoire du quartier, précise-t-on à la paroisse voisine. «La mixité sociale marche plutôt bien», assure même Séverine, investie dans un très actif centre protestant tout proche. Les écoles primaires ronronnent paisiblement.

Et les études du sociologue Hugues Lagrange sur des cohortes de jeunes, à Paris et en banlieue, montrent statistiquement comment la présence d’enfants de cadres, même en petit nombre, améliore sensiblement les résultats scolaires des enfants de prolétaires de la même classe. Une spirale vertueuse, qui a probablement profité à des centaines de familles. Une réussite par nature silencieuse et invisible.

Cécilia Gabizon

Eden à l'ouest de Costa Gavras

publié le 16/02/2009 source leblogcine.fr

Voici la bande annonce de Eden à l’Ouest réalisé par Costa-Gavras et avec Riccardo Scamarcio, Eric Caravaca, Ulrich Tukur.

Enquête: C’est encore loin, la banlieue ?

publié le 16/02/2009 Lire l'article d'Emmanuelle Skyvington - Télérama n° 3083

Pour parler des banlieues même quand elles ne brûlent pas, les radios adoptent des stratégies différentes. Certaines y implantent des correspondants permanents (dits “RER”, ça ne s’invente pas…), d’autres refusent par crainte d’une ghettoïsation.

Une étude comparée…/…

M6 et son doc «positif» sur les jeunes de cité...

publié le 16/02/2009 Lire l'article de M6

Le dimanche 1er mars, Bernard de La Villardière présentera un nouveau numéro d’Enquête exclusive consacré aux… jeunes des cités. Pendant un an, ses caméras ont suivi un groupe de jeunes dans le quartier dit sensible des Mureaux, près de Paris. Il y a le contrôleur de bus, le créateur d’entreprise, l’ouvrier de Renault. .. Une vision «  positive et encourageante » de la vie en banlieue nous renseigne la chaîne…

Il y a quelques mois, la diffusion dans 66 minutes d’un reportage sur le quotidien à Sarcelles, une autre banlieue parisienne, avait suscité un tollé chez les habitants, les responsables et les élus locaux, tous reprochant à M6 d’avoir montré une image exagérément noire de leur ville. Une mini-manif d’habitants s’était même tenue devant le siège de M6. Voilà un reportage qui tombe à pic pour réconcilier M6… et la banlieue.

Actions citoyennes, interpellation de tous les élus, entrepreneurs sociaux innovants

publié le 16/02/2009 Lire l'article de Etoile66 sur le blog de Mediapart

Je suis fort étonnée de trouver ce jour sur Mediapart un lien vers un article de blog qui date d’août 2008 et qui contient des informations pour le moins incomplètes. Je me permets donc de les compléter en ajoutant un système qui existe en Allemagne depuis plusieurs années - qui, du moins à ma connaissance, n’existe pas encore en France sous cette forme - et un site international qui soutient les entrepreneurs sociaux innovants.

Voici tout d’abord le site où tous les élus allemands - locaux, nationaux et européens - répondent aux interpellations des citoyens qui les ont élus. On peut rechercher son "élu" - local, national, européen - par code postal.

Ce site a été lancé par deux jeunes Hambourgeois qui ont créé une association intitulée Parlamentwatch e.V . qui comprend deux sites. Un site interroge en direct tous les candidats sur internet pendant les campagnes électorales Kandidatenwatch, Demokratie im Internet les questions et réponses étant archivées pendant tout le mandat.

L’autre site s’appelle Surveillance des élus (si on traduit ce mot formé de "watch" en anglais, "observer" et "abgeordneten" en allemand: "élus". Les élus qui ne répondent pas sont vite "jugés" par leurs citoyens.

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Peut-être que Mediapart pourrait s’engager pour faire connaître ces activités citoyennes pour les développer en France ? C’est en tout cas le but de cet fil.

Qu’en pensez-vous ?

Roubaix: Conseillers de quartiers : engagez-vous, rengagez-vous !|

publié le 15/02/2009 Lire l'article de "La voix du Nord"

DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE

La ville de Roubaix organisait mardi soir une grande réunion de présentation des rôles et missions des futurs conseillers de quartiers. Une façon de motiver des habitants qui ne savent pas toujours ce qui se cache derrière cette appellation.

Première constatation : la salle des mariages n’avait pas fait le plein. Au fond, certains membres des comités de quartiers, dont l’influence pourrait être sérieusement réduite par les conseils de quartiers, avaient fait le déplacement pour voir comment les élus présenteraient la chose. Les dépliants distribués ces dernières semaines annonçaient pourtant la couleur : «J’aime ma ville, j’aime mon quartier, je deviens conseiller». On veut donc des gens motivés… ou tirés au sort. Car la grande nouveauté en terme de désignation de ces conseils de quartier "new look" est l’utilisation du tirage au sort pour éviter de toujours retrouver les mêmes personnes qui parlent au nom de tout le monde. Cependant, une fois tiré au sort, un habitant n’est pas forcé de devenir conseiller de quartier.

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Belfort Politique Démission de Manuelle Lotz, élue d’opposition

publié le 12/02/2009 Lire le papier de Céline Mazeau

Manuelle Lotz, cofondatrice de la compagnie théâtrale Capharnaüm et élue d’opposition a fait savoir hier son intention de démissionner de son poste de conseillère municipale de la Ville de Belfort. Sa démission, écrit-elle, dans une très longue lettre adressée au maire (MRC) Étienne Butzbach, prendra acte après la réunion du conseil municipal qui doit se tenir ce soir.

« Menaces à peine voilées »

Pourquoi cette décision ? Parce qu’elle ne peut, dit-elle, « exercer efficacement ce mandat » et ce, pour « des raisons politiques, idéologiques et personnelles. » Si Manuelle Lotz ne s’étend guère sur les deux dernières raisons qui l’ont poussé à agir, elle développe en revanche longuement l’aspect "politique" :

« Dans les rangs de votre majorité, écrit-elle à Étienne Butzbach, on me répète à l’envi que, parce que je suis salariée d’une association subventionnée par la Ville, je n’aurais pas dû me présenter sur une liste d’opposition. Ma "position" serait "intenable"

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