Solidarité
Alain Guézou, de l'Elysée au Bon Plan
publié le 13/09/2013 Le Bon Plan
De retour d’un périple
de vingt jours sur les routes de France, qui l’a mené de Grenoble à
Paris où il a pu bénéficier d’une couverture médiatique conséquente et
être reçu officiellement par Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée
chargée de la lutte contre l’exclusion, Alain Guézou est venu rendre
visite au Bon Plan mercredi dernier afin de faire le bilan de son
action.
« Aucune idée de performance dans la chose ! Nous dit Alain. A RSA 38, nous nous sommes demandé ce que nous pourrions faire pour honorer la mémoire de Jean-Louis Cuscusa, cet allocataire du RSA qui s’est immolé par le feu parce que l’on lui refusait son RSA pour des questions de photocopies, et que tout le monde a oublié. J’ai parlé de la route et je l’ai prise. Mais il n’y avait aucun défi et je ne me suis jamais interdit le droit d’arrêter si j’en avais marre. C’est peut-être pour cela que je suis allé jusqu’au bout : parce qu’il n’y avait pas de pression. »
Alain Guézou est à Paris
publié le 27/08/2013 France Inter
27 août 2013, Alain est au bout de sa marche vers Paris, il doit remettre demain à François Hollande la lettre que l’association des RSA grenoblois a établi. Il était sur France Inter ce matin:http://www.franceinter.fr/emission-linvite-de-7h50Alain Guézou «sur le bord de la route»
publié le 11/08/2013 Le Bon Plan
Lundi
5 août au matin, Alain Guézou a pris le départ d’une longue marche qui
doit le mener de Grenoble à Paris, où il espère pouvoir remettre une
lettre à François Hollande. Alain Guézou, fondateur de l’association RSA
38, est un homme de conviction, militant acharné des droits des
titulaires du RSA, qu’il juge trop souvent ignorés, méprisés ou
stigmatisés.
Vingt-quatre heures après son départ, largement relayé par la presse régionale, nous l’avons contacté pour faire le point de cette première journée et, surtout, évoquer avec lui les objectifs de sa démarche.
« J’ai 612 kilomètres devant moi, j’ai tout le temps pour parler ! »
Tout l’article:
http://www.lebonplan.org/rsa/88-rsa/1121-alain-guezou-l-sur-le-bord-de-la-route-r
quartier de l'Eure au Havre, expulsion de Roms en dépit des proposition de nos amis Echelle Inconnue
publié le 16/07/2013 Echelle inconnue
Le 16 juillet 2013, à six heures, les habitants du bidonville du quartier de l’Eure au Havre, ont été expulsés, en dépit des propositions d’accompagnement global des familles Rroms, avancées par plusieurs associations travaillant avec les habitants, dont le groupe Echelle inconnue, présent lors de l’expulsion.
Mardi 16 juillet, en fin de matinée, ce que nous pensions pouvoir éviter est arrivé : siège du bidonville, « extraction » des familles, soit quatre-vingt personnes (dont 45 enfants) jetées encore un peu plus à la rue après le passage des bulldozers sur leurs habitations.
Echelle Inconnue s’insurge évidemment face aux propositions avancées par l’Armée du Salut : hébergement pérenne pour 25 personnes sur 80… et retour en Roumanie pour tous les autres ; qui, nous le savons et parce qu’elles en auront bientôt le plein droit, reviendront sous peu grossir les rangs de cette ville invisible, précaire, nomade et tue.
Pourtant, depuis plusieurs mois, à l’invitation du collectif de soutien, et des habitants eux-mêmes, nous travaillions avec les habitants du bidonville, réalisions photos, enregistrements, vidéos. Outillions aussi le nomadisme que la république impose à ces populations en réalisant des équipements sanitaires nomades. Comme d’autres, ailleurs en France, nous nous attachions à aménager collectivement l’enfer.
Par courrier recommandé du 5 juillet 2013, nous soumettions à la sous-préfecture du Havre un projet alternatif d’accompagnement global des familles Rroms vivant sur le bidonville du quartier de l’Eure ; projet plus économe en argent public que son simple anéantissement par bulldozer. Le récépissé venait à peine d’être glissé sous notre porte que les uniformes se précipitaient pour ceinturer le bidonville situé à l’angle des rues du Général de Lasalle et du Général Hoche dans le quartier de l’Eure au Havre.
Ce projet soutenu par la Fondation Abbé Pierre et le Conseil Général, Cinnecitta (la cité Rrom), prévoyait l’établissement d’un permis précaire d’un an. Un an, pour sortir du bidonville par le bidonville. Un an pour mettre en veille la politique de nomadisation forcée et pour mener a bien un projet cinématographique non pour et par les Rroms mais avec eux, sans pour autant les cantonner au statut de figurants exotiques que l’industrie cinématographique semble leur réserver.
En collaboration avec le Conseil Général qui devait, sous peu, et suite à notre interpellation, organiser une réunion avec les équipes en charge de l’accompagnement social, nous proposions de poursuivre le travail d’invitation et de « raccordement au monde »: rencontre avec les équipes de Médecins du monde, prise de contact avec des entreprises privées locales, invention de solutions pour aménager cette urbanité née de la nécessité.
La sous-préfecture, ce matin, a répondu : uniformes, siège et expulsion. Déjà au loin se font entendre les chenilles des bulldozers, ces nouveaux tanks de la petite guerre urbaine. Déjà nous avions eu l’occasion d’entrevoir quelques unes des solutions préfectorales : recensement des familles sur une table d’administration, rappelant sa sinistre ancêtre coloniale, avec l’aide d’un traducteur visiblement proche des services de police.
Quatre-vingt personnes, familles avec enfants se voyaient tout à l’heure délivrer un simple papier écrit en romani les invitant à appeler le 115 !
Est-ce pur hasard que notre courrier semble croiser si ce n’est déclencher l’intervention policière ? Nous nous permettons d’en douter. La république a depuis longtemps choisi sa méthode, insensée : inquiéter, insécuriser et entretenir avec soin son syndrome de cécité volontaire.
A ce point qu’il est difficile de ne pas conclure que ce n’est pas tant le bidonville et son indignité qui effraient la république, mais la recherche de solution durable pour des populations, parmi les plus vulnérables, avec lesquelles il faut bien compter.
voir le journal du travail réalisé avec les habitants du bidonville http://makhnovtchina.org/journal/
Contacts presse :
Christophe Hubert - Tél. : 06 28 91 68 68 - christophe@echelleinconnue.net
Stany Cambot – Tél : 06 88 21 31 25 – stany@echelleinconnue.net
Julie Bernard – Tél : 06 03 99 45 09 - julie@echelleinconnue.net
2ème hommage aux morts de la rue à Grenoble
publié le 05/07/2013
Une commémoration désormais annuelle sur la place publique, au cœur de Grenoble.
La Cabane à gratter
publié le 01/03/2013
Il était une fois à Bordeaux, place André Meunier, la Cabane à gratter. Entre la gare et le marché des Capucins, les errants, les précaires, tous ceux que la ville rejette se retrouvent là, pour boire un café, prendre un sourire, poser une parole en attente d’être écoutée. Presque rien, et pourtant tant de choses s’y passent. On répare des vélos, les enfants jouent ou font leurs devoirs, d’autres sculptent des totems dans les troncs récupérés ou fabriquent des flutes dans des bambous. Au bord de toutes les violences s’écrit ici une page de paix.Nouvelles du Manifeste
publié le 12/07/2012
Rassemblement international de théâtre motivé
Aujourd’hui jeudi, les ateliers se rassemblent à Grande-Synthe pour
préparer l’ouverture du Manifeste, demain vendredi à 16 heures au
Palais du Littoral à Grande-Synthe.
Si vous n’êtes pas trop loin, ce serait dommage de le rater !
En voici un témoignage, un texte écrit dans le cadre de l’atelier
sur les migrants du Mexique et d’Europe animé par Jorge Arturo
Vargas.
C’est pourtant pas si loin l’Angleterre…
Je dois vous avouer que je déteste parler de moi. Je trouve en fait que cela relève de notre esprit, si nous sommes réservés ou pas.
Je pense l’être, surtout devant des personnes qui me sont inconnues.
J’aime beaucoup lire, de la fiction jusqu’au romantisme en passant par les policiers et les thrillers. J’ai adoré lire des livres tels que Harry Potter ou Percy Jackson, aussi il y a toutes ces histoires de vampires…
Et bien sûr des livres tristes.
J’adore aussi regarder une bonne centaine de fois mes films favoris, surtout les films tristes pour pleurer et lâcher prise. Me libérer.
Je regarde aussi très souvent le spectacle de Kev Adams, que je connais d’ailleurs par cœur.
Par cœur comme les chansons d’Adèle. Des choses magnifiques. Adèle qui est une chanteuse anglaise.
Anglaise.
Ce qui fait le lien avec mon rêve, vivre en Angleterre.
C’est un rêve que je réaliserai mais il me faudra du courage pour quitter les miens, car dans ce bateau, je serai seul…
Quelque part, aujourd’hui, je suis entouré, mais je me recroqueville sur moi-même, dans la lecture et dans les films…
Je souhaite vivre en Angleterre car j’aime leur culture, j’adore leur langue, leur esprit.
C’est pourtant pas si loin l’Angleterre…
Kadir aussi voulait la conquérir, pas pour les mêmes raisons, lui a quitté son pays pour fuir la guerre et les violences, aussi il s’est retrouvé coincé à Calais, il a perdu son identité, il voulait aller en Angleterre pour être libre et retrouver cette identité.
La première fois que je l’ai vu, c’était à la gare centrale, en hiver, il avait un bonnet et des gants trop grands.
Il se réchauffait à la gare. Ici, à Calais il n’était pas heureux. Il n’a jamais eu de logement fixe, ni d’électricité, il ne se lavait pas souvent, il ne pouvait pas…
Il était en totale immersion dans la nature.
Il ne méritait pas ça, il était humain comme vous et moi, mais la différence est que lui vivait dans des conditions inhumaines.
Vous voyez, cette cabane, elle est faite de palettes, de bâches, de détritus, elle est détruite ! Ils n’avaient pas le droit, c’était sa cabane !
Elle se situait dans la jungle.
Je ne sais pas si son rêve a fini par se réaliser, au jour d’aujourd’hui, je n’ai plus de ses nouvelles depuis 6 mois.
Est-il en Angleterre, ce n’est pas si loin l’Angleterre. Ou alors est-ce qu’on l’ a reconduit chez lui ?
En tout cas, il n’est plus à Calais.
C’est pourtant pas si loin l’Angleterre…
Notre rêve était commun, nous souhaitions tous les deux vivre au Royaume-Uni
Kadir, si tu m’entends, donne-moi de tes nouvelles ?
Lucas MASSON, 15 ans, Calais
Hommage aux morts de la rue à Grenoble
publié le 04/07/2012
Organisée par le collectif grenoblois Mort De Rue, la première commémoration annuelle des morts de la rue s’est tenue le 3 juillet 2o12 au Jardin De Ville de Grenoble. Un hommage pour lutter contre l’oubli, une interpellation pour se révolter contre une réalité: vivre à la rue tue.
Buenos Aires : HPHA « recycle » les immeubles abandonnés pour que les travailleurs pauvres puissent se loger
publié le 18/06/2012 TerriStorias Pratiques exemplaires pour un Urbanisme plus soutenable
Retrouvez cette expérience à l’initiative de l’ONG Habitat pour l’Humanité Argentina (équipe de Buenos Aires) qui à pour objectifs de "recycler" les immeubles abandonnés de Buenos Aires pour créer le "maillon manquant" de l’offre locative qui permettra aux travailleurs "pauvres" (dont le revenu est inférieur à 1 salaire minimum, soit l’équivalent de 410 $US) d’accéder à un logement digne.
Gabi Farage nous quitte
publié le 29/05/2012
Gabi Farage s’est donné la mort le 24 mai. Il était, avec Yvan Detraz le co-créateur du Bruit du Frigo à Bordeaux.
Tisseur de liens entre la création artistique contemporaine, la ville et la démocratie, il a tracé de nombreux chemins d’utopie réaliste pour fabriquer une ville avec les habitants où le rêve et le plaisir de vivre ensemble sont les fondations. Il était dans notre petit monde de rebelles sociaux un guide clairvoyant.
Même s’il a semé autour de lui des centaines de graines qui forcement vont germer et prolonger son défrichage, ce sera plus difficile sans lui.